Présentation du site de Vohibola
L'ONG l'Homme et l'environnement a acquis la concession qui englobe les 2000 hectares de la forêt de Vohibola en 2001.
Le site de Vohibola situé sur le canal des Pangalnes est atteignable par bateau ou train depuis Toamasina (Tamataves, bateau : 8h de trajet et train : 3h de trajet ) ou en train depuis Moramanga (entre 8h et 15h de trajet).
La forêt est bordée par plusieurs villages du côté de la mer et du côté de la terre. Elle est séparée de la mer par le canal des Pangalanes et par une fine bande de sable sur laquelle se trouve la voie de chemin de fer. Les villageois vivent essentiellement de la pèche, d'un peu d'agriculture, de cueillette et depuis l'installation de l'ONG la production d'huiles essentielles.
La pression humaine sur la forêt est forte et de diverses formes, au niveau local par la sur-pêche dans les plans d'eau, la fabrication du bois de d'énergie et du charbon ou le tavy et au niveau régional par la coupe de bois pour le marché de Tamataves.
Vohibola est une forêt littorale située sur l'est de Madagascar. Elle abrite une grande variété d'espèces endémiques mais elle est fortement dégradée et soumise à différentes menaces comme la déforestation, le passage de feu ou la concurrence avec des plantes envahissantes. Elle est constituée de forêts primaires intactes qui avec celles de Masoala (info sur le site du zoo de Zürich : http://www.zoo.ch/xml_1/internet/de/intro.cfm ) sont parmi les dernière de la côte est de l'île. Elle est constituée d'une multitude de zones humides, de plans d'eau et de formations forestières de type littoral ou secondaire et de zones marécageuses. Afin de protéger et d'entretenir le site, l'ONG a mis en place un programme de reforestation et afin d'obtenir des financements elle développe actuellement un programme biocarbone qui par la capture de CO2 lors de reforestation, contribue à la diminution de l'effet de serre et donc à lutter contre le réchauffement climatique mais il permet surtout de préserver des formations forestières exceptionnelles car très rares. Actuellement l'accent est mis sur les espèces endémiques très menacées comme le Schizolaena laurina qui est actuellement représenté seulement par 33 individus matures et 13 jeunes plants.
La production d'huiles essentielles de Niaouli sur le site permet d'utiliser cette plante envahissante et est génératrice de revenus pour les villageois qui diversifient leurs activités. La distillerie ainsi que les programmes de reboisement ont créé de nombreux emplois de plus l'ONG s'implique aussi activement dans des programmes d'éducation et des programmes santé (mais là c'est pas du tout mon domaine, si ça vous intéresse, il y a des infos sur le site de l'ONG : http://www.madagascar-environnement.com/programme-education.html ). L'alchimie entre l'amélioration des techniques de production des huiles essentielles ainsi que la recherche sur de nouveaux produits mis en place depuis peu et les différents plans de soutien de l'ONG permettent de protéger la forêt de Vohibola d'une surexploitation qui lui serait fatale.