Vohibola du 1.09.09 au 5.09.08
Le dimanche soir ou plutôt le lundi matin, vers 2h nous débarquons à Vohibola. Le réveil est plutôt dur et nous sommes bien fatigués du voyage du retour. Il faut préciser que le trajet c'est bien passé, peut être parce que nous avons dormi tout le long. Par contre le retour sur Toamasina a été un peu plus difficile. Le taxi brousse qui peut contenir quinze personnes était en fait occupé par 28 personnes ! Il y avait bien 8 enfants mais bon on se sentait quand même un peu à l'étroit !
On trouve quand même un peu d'énergie pour sortir en forêt. Je joue le guide pour Thomas bien sûr et aussi pour Nathalie et Fabien qui sont à Vohibola depuis une semaine mais qui n'ont pas encore eu le temps de traverser le canal.
Le mardi le boulot redémarre pour moi. Je pars avec les récolteuses qui ont pour mission de ramener 350 kilos de Niaouli pour la distillation de mercredi. J'en profite pour observer leur travail et du même pour récolter toutes les feuilles de deux arbres de Niaouli afin de calculer par la suite la biomasse foliaire du Niaouli.
Le mardi après-midi et le mercredi sont consacrés à « l'effeuillage » du matériel que j'ai récolté. Je vais peser séparément brindilles et feuilles et ensuite les faires sécher et les peser à nouveau une fois qu'elles seront sèches.
Le jeudi je sors à nouveau en forêt avec Marcelin et Volemar afin de récolter cette fois du Grevillea. Cette fois je ne me contente pas seulement des feuilles car le Grevillea est utilisé pour faire du charbon. Nous coupons six exemplaires que nous ramenons en pirogue dans des sacs. Cette sortie m'a aussi permis de me muscler les bras, j'ai en effet ramé pendant plus de 45 minutes et surtout de découvrir un nouveau site où le Grevillea commence à s'implanter. L'après-midi je sépare feuilles et branches et je mets le tout à sécher.
Le vendredi à part mettre sécher mes feuilles et mes branches et surtout attendre le train (pendant 5h) et le taxi brousse pour Tana (pendant 4h) je ne fais rien.
Je suis de retour à Tana vers 6h du matin et qu'est-ce qu'il fait froid sur les hauts plateaux ! Je regrette déjà d'avoir quitter la côte ! Heureusement je retrouve toute l'équipe des stagiaires français !! Ils sont tous occupés sauf Charlène (qui ne part que en octobre) à acheter les souvenir car ils quittent Madagascar la semaine prochaine. Du coup j'en profite aussi pour faire quelques emplettes.
Ces 5 jours sont passés très vite parce que j'avais beaucoup à faire et surtout parce que l'ambiance était très bonne ! Surtout à l'heure de manger quand on se retrouvait tous autour des 2 kilos de poisson péché le jour le jour même et des quelques kapoka (unité de mesure malgache, en fait c'est une boite de conserve, il en faut un entièrement plein de riz pour un malgache pour un repas et ceci trois fois par jour).
Ces deux touristes se sont quelques peu perdu dans Vohibola...
...et ceci peut être un peu par ma faute car j'étais le guide! (photo:Nath)
...mais nous avons quand même réussit à retrouver notre chemin et continuer notre balade.
Espèce de plante carnivore endémique de Madagascar (Nepenthes madagascariensis) présente sur le site de Vohibola.
Récolte de Niaouli pour le calcul des biomasses foliaires (photo: Thomas)
Récolteuse
Une récolteuse arrive à cueillir de 30 à 40 kilos en 2 heures. Nous avons à deux récolté deux arbres soit environ 20 kilos de feuilles en 1h30. Nous avons besoin encore d'un peu d'entrainement! :o)
Parfois toute la famille s'y met. (photo: Thomas)
Une fois ramassées les feuilles de Niaouli sont pesées puis on distille 350kilos de feuilles à la vapeur d'eau. Ici Parfait (un distillateur) remplit la nouvelle chaudière de feuille issues de la distillation. Cette nouvelle chaudière installée par Nathalie et Fabien dans le cadre de leurs projets d'économies d'énergie utilise les déchets issus de la distillation et permet ainsi une économie de bois car on ne doit plus recourir à cette matière première pour chauffer les cuves.
Entre deux problèmes dans les processus de distillation, Fabien a trouvé le temps de fabriquer un barbecue et de nous concocter... du poisson grillé! (photo. Nath)
Et voilà notre repas et pour une fois le poisson n'était pas accompagné de riz! ;o) photo: Nath)
A Vohibola, les menus sont composés de poisson et de riz et ceci trois fois par jour. Pour ma par tcela me pose quelques petits problèmes pour le petit-déjeuner. J'essaie donc de trouver des mouffes sinon je me contente de petit-beurre. Pour mon dernier soir à Vohibola, on a varié avec une bouteille de vin, du chou en salade et des breds (feuilles d'arbres). (photo: Nath)
(photo: Nath)
Et de temps en temps je bosse... (photo: Fabien)